La tête de ce type ne vous dit rien sans doute.
Il s'appelle Kenneth Lay. Il était le big boss d'Enron depuis 1984 (à l'époque ça s'appelait Houston Natural Gas). C'est un haut fonctionnaire à la française, passé par les bureaux de Washington avant de se recaser dans le privé "une fois ses réseaux constitués" comme le raconte
Libé.
Il est mort hier à 64 ans.
La mort n'est pas juste, elle n'est jamais juste. Mais là, la mort bloque la justice.
Car si vous ne connaissez pas sa tête, vous connaissez le scandale Enron. Comme les autres dirigeants d'Enron, il a été condamné pour fraude et conspiration dans l'un des plus grands scandales financiers des Etats-Unis. Sa peine (il risquait jusqu'à 165 années de prison) aurait dû être prononcée en octobre prochain.
Lui qui avait nié être au courant (alors qu'il avait vendu pour 300 millions de dollars de ses actions juste après avoir eu un mémo sur la situation financière de son groupe), lui qui avait dit qu'il ne pouvait pas aller en prison, a trouvé dans la mort un réconfort.
Cette mort, comme toutes les autres, est injuste.
Les milliers de personnes ruinées à cause de lui qui n'auraient même pas eu les moyens de lui acheter des oranges sitôt emprisonné doivent avoir cette mort mauvaise.
Toutes mes pensées vont vers eux.
http://www.liberation.fr/actualite/economie/191616.FR.php
http://www.liberation.fr/actualite/economie/191514.FR.php