Il y a quelques années ("jurisprudence" Balladur puis Jospin), un ministre démissionnait lorsqu'il était mis en examen.
Sous Villepin, ce n'était plus le cas.
Mais sous Fillon, c'est une autre "jurisprudence" qui s'applique. Celle de démissionner lorsqu'on n'est pas élu comme député.
S'il est en effet compréhenseible qu'un ministre doit savoir remporter une élection au suffrage direct pour être légitime, il est tout à fait discutable de cumuler ainsi les fonctions.
Mais c'est à se demander si cette règle n'était pas taillée sur mesure pour se débarrasser de Juppé. Fillon était quasiment sûr d'être élu dans la Sarthe, mais pour Juppé, c'était mal barré d'avance, vu les scores de Ségolène dans cette circonscription largement à droite depuis des décennies.
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/20070617.OBS2307/battu_alain_juppe_demissionnedu_gouvernement.html
Perso, je ne vais pas pleurer sur le sort de Juppé. Il a certes porté le chapeau un peu grand pour lui dans les histoires de financement du RPR, mais lorsqu'on a été condamné, notamment en ayant "trahi le peuple français", selon les attendus de sa condomnation en première instance (cela avait disparu en appel, ainsi que ses 10 ans d'inégibilité).
J'espère que cette fois-ci il nous foutra la paix. Au Canada, personne ne voulait de lui, puisqu'il y avait une pétition des professeurs où il enseignait. En France, même sur un terrain facile, il perd.
La Chiraquie est bien morte.
Il y en a un qui doit bien se marrer ce soir, c'est Sarkozy !