Plutôt le nucléaire que les éoliennes

Dans libé :
L'Europe s'engage contre le réchauffement de la planète

La France argumente que le nucléaire n'est que peu générateur d'effet de serre pour privilègier son nucléaire au détriment des énergies renouvelables.
20% d'énergies renouvelables en Europe d'ici 2020, mais la France obtient que ce soit modulable selon les pays...

Edf et Areva sont ainsi protégées.... Et Areva n'obtient pas l'autorisation de Bercy pour acheter le géant allemand de l'éolienne REpower.

Bercy met des bâtons dans le projet d'éoliennes d'Areva

Citation :

Areva est en passe de voir un concurrent lui chiper (une fois de plus) un fabricant d'éoliennes. Pour Anne Lauvergeon, la patronne du groupe nucléaire français, c'est d'autant plus énervant que c'est son actionnaire, l'Etat, qui lui interdit cette diversification estampillée développement durable. Plutôt troublant, au moment où tous les candidats à l'élection présidentielle n'ont à la bouche qu'«énergies renouvelables» et «lutte contre l'effet de serre».

Robert Bell, président du département de sciences économiques du Brooklyn College.

Citation :

Une entreprise spécialisée dans le nucléaire doit-elle se diversifier dans les énergies alternatives ?
Evidemment. Ne pas le faire, c'est une catastrophe pour Areva, et pour la France. La ruée vers l'or vert va être colossale, à commencer par l'éolien. Il faut dès à présent y investir massivement. L'Espagne (avec Gamesa, 18 % du marché mondial), le Danemark (Vestas Wind Systems, 34 % du marché total) ou l'Allemagne ­ qui, avec REpower, a la seule firme mondiale qui fabrique des éoliennes offshore de plus de 5 mégawatts, qui préfigurent l'avenir ­ l'ont bien compris. Et la France devrait se doter d'une véritable industrie d'énergie verte, comme l'éolien. Même si elle doit aussi faire face, paradoxalement, au lobby du tout nucléaire, la présidente d'Areva l'a compris. Mais on ne peut pas dire la même chose de celui qui préside le ministère des Finances. Dommage, d'autant que d'ici dix à quinze ans, la plupart des projets de nouveaux réacteurs seront à un moment ou à un autre arrêtés sous la pression de l'opinion publique.

Freiner le développement des énergies renouvelables en France est une ânerie, aussi bien écologique qu'économique...

Vu de façon plus simple, nous sommes dirigés par des ânes.

Je ne vois pas bien l'intérêt de nos dirigeants à empêcher la diversification d'Areva.

L'Etat actionnaire, par le passé, a souvent montré qu'il était nul et incompétent.

On peut tout de même comprendre facilement la stratégie "tout nucléaire" de l'Etat, c'est une énergie propre, économique et présentant très peu de risques (voire aucun dans une nation riche ayant une politique assez axée sur la sécurité comme la notre). On nous cite souvent l'exemple du Danemark pour l'effort fait sur l'éolien, mais si ils ont réussi à produire 10% de leur énergie grace aux éoliennes, la quasi totalité des 90% restants est produite par des centrales à charbon ou à énergies fossiles. Tout simplement par-ce qu'il est économiquement inconcevable de s'appuyer uniquement sur le renouvelable mais aussi impossible par manque d'espace. Après on peut me parler de dechets nucléaires, mais quand on sait que stockés convenablement ils ne présenteront pas de risques avant un million d'années dans le pire des cas ... Je pense que la solution nucléaire est de loin la meilleure qui nous soit offerte (jettez moi des cailloux !).
En tant qu'actionnaire l'Etat estime sûrement qu'une telle diversification n'est pas économiquement valable pour l'avenir.

Pour ce qui est de l'énergie propre, le nucléaire ne dégage en effet que de la vapeur d'eau.

Sauf qu'à proximité des centrales, du fait de l'énorme besoin en refroidissement, les cours d'eau augmentent de quelques degrés, ce qui modifie énormément la faune et la flore, voire la fait disparaître.

Le problème nucléaire concerne les accidents. La pollution est catastrophique dans ce cas-là.

Sauf que les russes n'ont rien à envier à l'Etat français. EDF est d'ailleurs un Etat dans l'Etat. A l'époque ministre de tutule du truc, Dominique Voynet avait dit qu'elle même ne savait pas ce qui se tramait à la tête du nucléaire français. Elle n'a rien à dire.`

Il y a un black-out absolu sur les accidents, et à chaque fois qu'il se passe quelque chose en France, tout va tout va bien.

Or c'est faux, l'année dernière, une Centrale a frisé la catastrophe, avec les systèmes de sécurité qui étaient en carafe.

C'est la même logique le nuage de Tchernobyl qui s'était stoppé à la frontière...